La curiosité comme moteur
Quand la plupart des élèves de classes préparatoires suivent sans trop se questionner le chemin que leur ouvrent les résultats aux concours d’ingénieur, Flavien Delimard a préféré, de son côté, garder une plus grande maîtrise de ses choix. « A l’issue de mes deux années de prépa, confie-t-il, je ne me projetais pas dans le monde professionnel et je n’avais pas envie de m’orienter par défaut. » A tout juste 20 ans, il opte alors pour un an de formation en mesures physiques en IUT. Il est encore loin du secteur du bâtiment, dans lequel il s’épanouit aujourd’hui, au sein du Cabinet Clément&Associés : « J’y suis arrivé par l’acoustique, sourit-il, à l’occasion d’un module sur le sujet, puis d’un stage à Nice. » Cette première rencontre avec l’univers du travail en général, avec celui de la construction en particulier, conduit Flavien Delimard à l’École des Mines d’Alès, où il suit une formation en alternance, pour devenir ingénieur en conception et management de la construction. « C’est une formule que je recommande car c’est le meilleur moyen de se frotter aux réalités professionnelles et d’acquérir une première expérience qui donne confiance, par la suite. »
Grâce à la diversité des profils qu’il rencontre à l’école, d’un côté, à la volonté de transmettre de son maître d’apprentissage, de l’autre, ses trois années d’apprentissage passent à la vitesse de l’éclair : ouvert et chaleureux par nature, Flavien Delimard apprend à s’adapter à toutes les situations et à poser les bonnes questions. « Aux côtés des maîtres d’ouvrage, il faut savoir solliciter les bons experts pour obtenir les bonnes réponses, résume-t-il. La curiosité, c’est la magie de ce métier, elle ouvre un champ des possibles infini. Elle garantit aussi de ne jamais se lasser. »
Autant de savoir-faire et de savoir-être qui lui sont aujourd’hui indispensables dans son quotidien d’ingénieur conseil à la personne publique : en poste à Bordeaux, depuis septembre 2018, où le Cabinet Clément&Associés a souhaité développer une filiale, Flavien Delimard, qui n’a pas encore 25 ans, aide les maîtres d’ouvrages publics à mener à bien leurs projets immobiliers. « J’interviens le plus en amont possible, au moment de la définition des besoins, pour mettre en place l’organisation la plus adaptée et identifier les bons acteurs, maître d’œuvre et entreprises. » La mission est d’autant plus délicate que les projets qu’accompagne le Cabinet se mènent le plus souvent en milieu occupé, à l’occasion de travaux dans les hôpitaux ou dans des centres pénitentiaires.
Qu’est-ce qui apparait, aux yeux du jeune homme, comme le
plus important pour réussir ? « Les
qualités humaines, c’est le cœur du métier », répond-il sans
hésiter ! « On peut être un bon
ingénieur, mais sans capacité d’écoute et sans empathie, ça ne marche pas. Il faut
que les problèmes de nos clients deviennent les nôtres. » Il faut
aussi être organisé, pour « optimiser
les tâches qui n’ont pas de valeur ajoutée et se concentrer sur
l’accompagnement et l’écoute des clients. » L’humain toujours.